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Cette image est un bel exemple de la complémentarité entre matérialité et numérique. Il s’agit d’une visualisation des réseaux épistolaires de Christophe Plantin, Benito Arias Montano et Abraham Ortelius, reconstitués avec les méthodes (numériques) d’analyse de réseaux. Sur la base des lettres envoyées et reçues, entre 1574 et 1578, par Plantin et plusieurs membres de sa famille, par Montano et Ortelius, nous pouvons retracer et étudier une partie du réseau de l’époque. La visualisation met l’accent sur les nationalités des personnes. L’on constate aisément que le réseau de Plantin était réellement international. Les flèches ainsi que leur taille et épaisseur montrent le degré de centralité, donc l’importance du lien au sein du réseau. À cet égard, les liens forts entre Plantin, Montano et Gabriel de Çayas apparaissent clairement. Parvenez-vous aussi à découvrir les autres flèches ? Par ailleurs, la visualisation fait apparaître les intermédiaires, les personnes telles que Joachim Camerarius qui se situent entre différents réseaux, qui sont souvent moins connues et qui peuvent pourtant jouer un rôle important de médiateur.
Légende :
• Anciens Pays-Bas = orange
• Péninsule Ibérique = rouge
• Empire germanique = jaune
• Italie = vert
• France = bleu
• Angleterre = mauve
• Inconnu = noir
Ce projet a été réalisé en collaboration avec Nicolas Ruffini-Ronzani (UCLouvain / UNamur). Le programme utilisé est le programme d’analyse de réseaux Gephi.
Valérie Leyh