Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841) reste avant tout connu comme botaniste de Genève. Mais c’est en France que commence sa carrière. Les cours de médecine qu’il suit à Paris lui donnent le goût de la botanique. Rapidement, il collabore à des ouvrages ou publie seul sur ce sujet et obtient, en 1808, la chaire de botanique à la faculté de médecine de Montpellier. En 1816, il retourne à Genève où il occupe bientôt une chaire d’histoire naturelle accompagnée d’un jardin botanique.

De nombreuses publications portent son nom, parmi lesquelles une Histoire des plantes grasses, illustrée par P.J. Redouté, et une monographie des astragales Astragalia, illustrée par J.C. Heyland. Avec Lamarck, il collabore à une Flore française descriptive mais non illustrée. Il entreprend aussi une description de toutes les plantes connues en un Regni vegetabilis systema naturae (1818-1821), publication trop ambitieuse, qu’il ramène à un Prodromus continué par son fils.

D’autres ouvrages dévoilent son étude approfondie de la science des végétaux : la Physiologie végétale (1832) et l’Organographie.

Cette description des organes des plantes se situe dans l’étude de la structure des êtres organisés et veut introduire à la physiologie végétale et à la description des familles.

La première édition, en deux volumes, est illustrée de 60 planches : « Les planches ont été pour la plupart, dessinées par M. Heyland, avec tout le soin qu’il apporte aux objets qui tiennent à la structure organique des plantes », gravées sur cuivre et non coloriées, d’après des dessins de J.C. Heyland à quelques exceptions près (ceux de P.J. Redouté et P.F. Turpin). Le travail de gravure est réalisé par les Plée père et fils « dont les botanistes connaissent depuis longtemps le talent et l’exactitude ». Sur le nombre limité de planches qui illustrent son ouvrage, de Candolle explique : « Je me suis restreint à cet égard, soit aux objets absolument nécessaires pour l’intelligence du texte, soit à ceux qui présentaient des faits nouveaux ». Retirage, traduction en allemand et en anglais montrent l’intérêt de cette publication.

Anne-Marie Bogaert - Damin