Le parfait négociant, ou Instruction générale pour ce qui regarde le commerce des marchandises de France, & des pays estrangers ...
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En 1679, paraît en France la deuxième édition du Parfait négociant. Cet ouvrage, édité pour la première fois en 1675, est en même temps un vade-mecum à l’usage de ceux qui souhaitent pratiquer le négoce en gros et un commentaire autorisé de l’ordonnance sur le commerce promulguée deux ans plus tôt par Colbert, principal ministre de Louis XIV.
L’auteur du Parfait négociant, Jacques Savary (1622-1690), a d’ailleurs largement contribué à la rédaction de cette ordonnance, après avoir fait fortune comme marchand mercier à Paris, puis intégré le monde de la finance. L’ouvrage est donc le témoin des pratiques, des objets et des acteurs du grand commerce dans le dernier tiers du XVIIe siècle, en France et plus généralement en Europe. Sur le plan économique, la période se caractérise globalement par un resserrement des marchés et une concurrence a fortiori plus accrue.
Pour retrouver le chemin de la prospérité, à une époque où la notion de croissance n’existe pas vraiment (on pense que les richesses sont en quantité fixe), la solution passe par l’instauration d’une balance commerciale positive : éviter au maximum de faire sortir or et argent du pays et en capter de facto le plus possible. Pour cela, l’interventionnisme étatique est de mise. À cet égard, Colbert porte son attention sur l’amélioration des productions et sur leurs conditions de vente, en rappelant notamment l’importance des corporations de métier. Il encourage aussi la création de nouvelles grandes compagnies de commerce à monopole, visant à contrecarrer la concurrence en particulier anglaise et hollandaise. Autant d’aspects dont Le Parfait négociant se fait l’écho.
Fulgence Delleaux
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Reliure : d'époque, plein cuir, dos orné et doré
Notes : exemplaire avec frontispice (gravé par P. Landry) ; dédicade de l'auteur à Monsieur Colbert, marquis de Seignelay...