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Paroles françaises de Victor Wilder.
Partition piano et chant. La partie orchestrale est réduite pour piano à deux mains à l’exception de l’ouverture qui est arrangée pour piano à quatre mains.
Personnages : Le grand prêtre (Baryton) ; un druide (Ténor) ; un garde chrétien (Ténor) ; un garde des druides (Basse) ; une vieille femme du peuple (Contralto) ; chœur des druides et du peuple ; chœur des gardes des druides ; chœur des gardes chrétiens.
Die erste Walpurgisnacht op. 60 (1833, révisée en 1843), est une cantate pour choeur, solistes et orchestre de Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847), composée sur un poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832).
L’ouvrage compte 99 pages. Il s’ouvre sur la reproduction du texte de Goethe et sa traduction en français par le Belge Victor Wilder (1835-1892) qui a traduit de nombreuses œuvres musicales composées sur des textes de langue allemande. Le travail de Wilder a permis de populariser, à titre d’exemple, l’œuvre de Wagner dans les pays francophones.
La nuit de Walpurgis du nom de Sainte Walburge (710-779), est une fête néo-païenne qui a lieu dans la nuit du 30 avril au premier mai. Identifiée au sabbat des sorcières, elle symbolise la fin de l’hiver souvent associé à la plantation de l’arbre de mai. Cet événement se manifeste encore de nos jours par les festivités populaires telles que les grands feux. Le poème de Goethe a inspiré Mendelssohn pour créer une représentation magnifique et vivante du conflit entre une ancienne communauté païenne et une communauté chrétienne, entre foi et superstition.
À propos de La première nuit de Walpurgis, Berlioz écrit dans ses Mémoires : « J’incline fort à regarder cette espèce d’oratorio (La Nuit du Sabbat) comme ce que Mendelssohn a produit de plus achevé jusqu’à ce jour », ajoutant plus tard en note : « Je ne connaissais pas encore, quand j’écrivis ces lignes, sa ravissante partition Le songe d’une nuit d’été. ». L’œuvre, qui s’articule en une ouverture suivie de neuf tableaux qui s’enchaînent, ne pouvait qu’attirer l’attention de Berlioz, tant elle montre le savoir-faire de Mendelssohn dans la texture orchestrale chatoyante qui oscille entre obscurité terrifiante et clarté scintillante, sans jamais se départir de la virtuosité et de l’énergie rythmique si caractéristique du compositeur.
Si cette cantate propose des parties solistes et de chœur, elle ne compte qu’un seul récitatif. Ces parties s’enchaînent de manière fluide et elles échappent à la segmentation systématique Récitatif – Air – Chœur. Les parties solistes et chorales sont imbriquées les unes dans les autres, assurant la fluidité de l’action. La structure de l’œuvre permet à l’auditeur de ressentir la peur de la communauté païenne et sa volonté de se défendre face à l’oppresseur chrétien.
La transition entre la tempête de l’Ouverture et l’éveil du printemps amorçant le premier solo (ténor) d’un druide est un magnifique exemple de la maîtrise compositionnelle de Mendelssohn. Tout aussi remarquable est le sabbat, que les inoffensifs païens simulent pour effrayer leurs persécuteurs chrétiens. Ceux-ci prennent la fuite et un splendide appel à la tolérance clôt la pièce. Dans ce dernier numéro, cette ode à la tolérance est mise en exergue par l’habile traduction de Victor Wilder qui met en relation le mot « lumière » avec « Glauben »
et le mot « foi » avec « Licht ».
Michel Lambert
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Notes : Partition musicale. - Paroles françaises de Victor Wilder