Gli antichi sepolcri, ovvero Mausolei romani ed etruschi trovati in Roma, ed in altri luoghi celebri ...
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Le peintre et érudit Pietro Santi Bartoli (1635-1700) collabora avec Pietro Bellori à l’édition de plusieurs ouvrages consacrés aux tombeaux antiques et à leur décoration, dont cette monumentale synthèse est la dernière, privée cependant des textes éclairés de Bellori. L’auteur exprime, dans son introduction, sa fascination pour les tombeaux et nécropoles, dignes de servir de modèles, comme le prouve l’intérêt que leur porta déjà le grand Raphaël. Ses planches présentent de nombreux tombeaux situés dans un paysage campagnard idéalisé et peuplé de visiteurs, de « fouilleurs » et de badauds. Le contexte topographique des monuments présentés n’est pas pour autant pris en compte. Les vues idéalisées des monuments sont fort restituées et sont parfois accompagnées de plans et de coupes, les plus suggestives mêlant dessin en élévation et coupe en perspective. De nombreux dessins de sarcophages et d’urnes cinéraires restituent librement les reliefs dans un baroquisme assez naïf, ajoutant des effets dramatiques : les personnages ont des attitudes posées et le regard alangui ; les musculatures sont accentuées et les draperies approfondies. En complétant et en « améliorant » ainsi les reproductions d’objets et de peintures, l’artiste offrait une vue actualisée des œuvres antiques, qui contribua certainement à les populariser. Cette libre interprétation a cependant pour effet de négliger les particularités stylistiques d’œuvres d’époques très différentes : urnes hellénistiques étrusques, sarcophages et reliefs romains, camées et vases apparaissent dans leur intéressante diversité, mais dans un style uniforme. Cette vaste documentation avait le mérite de révéler l’intérêt documentaire des œuvres antiques à caractère funéraire, restituées par l’image et non plus seulement par les sources littéraires. La démarche se voulait donc scientifique, et avait aussi pour but de conserver la mémoire des œuvres originales. Mais les dessins proposaient aussi ces œuvres comme des modèles artistiques, détournés en quelque sorte par une adaptation au goût du jour et par le désir de plaire.
Claire De Ruyt
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