M. Z. Topographia Helvetiae, Rhaetiae, et Valesiae : das ist Beschreibung unnd eygentliche Abbildung der vornehmsten Stätte und Plätze in der Hochlöblichen Eydgnosschafft, Graubündten, Wallis und etlicher zugewandten Orthen
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Cette traduction allemande de l’ouvrage décrit dans la notice sur l’édition du Romanae Urbis Topographia & Antiquitates publié à Francfort en 1597 (notice n°9), constitue la dernière partie d’un convolute de trois œuvres de nature topographique qui sortent toutes des presses de Matthaeus Merian, à Francfort-sur-le-Main. Le texte de Boissard y est précédé par la Topographia Helvetiae, Rhaetiae et Valesiae publiée en 1654 (2e édition) et par la Topographia Italiae de 1688. Matthaeus Merian (Bâle, 1593 - Langenschwalbach, 1650) s’établit comme graveur en 1616 à Francfort où il travailla pour Johann Theodor de Bry. Il épousa la fille de son employeur et reprit l’atelier de son beau-père après la mort de celui-ci. Parmi ses grands projets, on relève le Theatrum Europaeum (1629-1650), Gallia (ca 1649) et la Topographia Germaniae (à partir de 1642). Ses fils Matthaeus et Caspar poursuivirent les activités de l’atelier après la mort de leur père et semblent s’être consacrés surtout à la réédition des œuvres de Matthaeus senior. Les trois éditions qui constituent le convolute datent toutes de cette époque postérieure. La Topographia urbis Romae constitue un guide de Rome où les monuments à visiter sont groupés selon un parcours qui permettrait de découvrir toutes les ruines et œuvres d’art dans la ville en quatre (!) jours. Le trajet de la deuxième journée comprend notamment le Capitole, le Forum, le Palatin, les Thermes de Caracalla, la Via Appia, le Celio, le Latran et Sainte-Croix-de-Jérusalem. Même si l’on admet que plusieurs de ces sites n’avaient pas encore fait l’objet de fouilles intensives, un tel parcours semble énorme. L’attention est limitée aux restes antiques : les monuments de la Rome « moderne » servent uniquement de points de repère pour la localisation de ruines ou de bâtiments classiques qui n’existent plus, ou pour indiquer dans quelles collections privées se trouvaient les diverses statues antiques. Néanmoins, on peut sympathiser avec la remarque finale de la première journée (p. 20) : « Wann einer diese Ding den ersten Tag mit Fleiß beschauet, hat er ihm genug gethan » (« Quand quelqu’un a regardé toutes ces choses la première journée avec diligence, cela suffit »). La traduction en allemand est restée anonyme. La fin du titre précise : « Jetzo aber in die teutsche Sprach übergesetzt und die Figuren nach den Nummern durch einen Liebhaber der Antiquität geordnet und an den Tag gegeben durch Dieterich de Bry » (« Maintenant traduit en allemand, tandis que les figures ont été rangées d’après les numéros par un amateur de l’Antiquité, le tout publié par Dieterich de Bry »). Dans cette formule, cependant, le nom de Dietrich de Bry semble suggérer que c’est bien lui qui était responsable de ce livre. En fait, dans ce cas, les héritiers de Merian ont simplement repris la formule telle qu’elle figurait dans l’édition originale : Johann Theodor de Bry, alias Dietrich de Bry était l’éditeur de l’ouvrage de Boissard en 1597. Les figures ont été extraites de plusieurs sources : la vue du Colisée rappelle fortement le dessin de Maarten van Heemskerck, tandis que la représentation de la statue parlante de Pasquino évoque la gravure d’Antoine Lafréri.
Michiel Verweij
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