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Après l’édition intégrale abondamment illustrée du traité de Vitruve qu’il publie en 1673, Claude Perrault s’attèle à une version abrégée du célèbre traité antique, qui paraît l’année suivante dans un petit format destiné avant tout aux professionnels de l’architecture. Son Abrégé des dix livres d’architecture de Vitruve se justifie selon Perrault par la nécessité de « mettre en ordre des matières que son Auteur a traitées confusément ». Plus qu’une version abrégée, c’est donc une réorganisation du célèbre traité antique que propose Perrault. Les propos relatifs au même thème sont donc ici rassemblés dans un même chapitre, alors qu’ils sont souvent éparpillés par Vitruve dans ses différents livres. L’ouvrage a par ailleurs l’ambition de recentrer le propos sur l’architecture, en retranchant « toutes ces excellentes & curieuses recherches » qui ont trait à l’histoire antique, à la mythologie, à l’astronomie et à d’autres thèmes encore que l’on ne retrouve plus guère dans la théorie de l’architecture du XVIIe siècle.
La structure de l’ouvrage rompt de manière évidente avec la logique vitruvienne. Les matières retenues par Perrault sont en effet regroupées dans deux grandes « parties », subdivisées en « chapitres » – quatre pour la première partie et trois pour la seconde – qui se composent eux-mêmes de plusieurs « articles ». Par leur intitulé et leur contenu, les sept chapitres rappellent certains livres du traité original.
La première partie concerne « l’architecture qui nous est commune avec les Anciens ». Elle reprend des considérations générales sur l’architecture, sur l’emploi des matériaux (« De la Solidite des Bastimens »), sur les principes à respecter pour le choix du site, pour l’exposition et la disposition des bâtiments (« De la Commodite des Bastimens »), et, enfin, dans le chapitre IV consacré à la « Beauté des Édifices », sur les genres d’édifices et sur la théorie des ordres.
Dans la seconde partie, consacrée à « l’Architecture qui estoit particuliere aux Anciens », l’ouvrage traite d’abord des édifices publics, puis des édifices privés, et enfin des « Choses qui appartiennent également aux Édifices Publics & aux Particuliers ». Ce dernier chapitre, qui reprend l’essentiel des livres VIII et X de Vitruve, correspond aux différentes machines décrites par l’auteur antique pour « conduire » ou « élever » les eaux (livre VIII), aux moulins hydrauliques et aux machines de guerre que Vitruve, en tant qu’ingénieur militaire, connaît bien et détaille longuement dans son dernier livre.
Dans ce volume de petit format, l’illustration se limite à l’essentiel. Neuf planches accompagnent le texte de la première partie, notamment pour illustrer chacun des quatre ordres décrits par Vitruve, ou encore les « genres d’édifices », également décrits dans le chapitre IV. Deux planches ont été retenues pour illustrer la seconde partie : un théâtre antique et une catapulte.
Mathieu Piavaux
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Sig. : ã? A-T?-? V²
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Notes
Provenance : Cachet inventaire Centre Doc. Rech. Relig. P.B.M. IHS ; cachet Bibl. Juven. S.J. Wépion
Notes : Par Claude Perrault (traduction) d'après Barbier
Il existe deux états. Notre exemplaire correspond à l'état B (absence du privilège royal et planches reliées hors-texte).
Reliure : Plein veau blond raciné, dos lisse orné, pages de garde et tranches en papier caillouté.