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Génie des sciences, Ferdinand Verbiest (1623-1688) déploie ses talents dans des domaines aussi variés que l’astronomie, la géographie, l’ingénierie, la linguistique, la diplomatie, l’artillerie… afin de cultiver les bonnes relations entre les jésuites et l’empereur Kangxi (1654-1722). Arrivé à Pékin à la demande de Johann Adam Schall von Bell (1592-1666), président du Tribunal des Mathématiques et directeur de l’Observatoire d’astronomie, il est victime des accusations de l’astronome Yang Guangxian (1597-1669) qui remet en cause les méthodes de l’astronomie européenne permettant de calculer le calendrier impérial de manière plus précise. Verbiest et ses compagnons sont jetés en prison et les missionnaires présents dans le pays sont exilés à Canton. C’est grâce aux démonstrations mathématiques et aux prévisions d’éclipses de Verbiest que la Mission peut être rétablie à partir de 1669.
Nommé à son tour directeur de l’Observatoire de Pékin, Verbiest le dote de nouveaux instruments monumentaux de type tychonien. Il rédige l’ Astronomia Europaea Perpetua afin de démontrer la manière dont l’astronomie et les sciences ont permis la réhabilitation des jésuites dans l’empire après 1669. L’abbé Carton retrace ici le parcours de cette figure illustre depuis sa naissance à Pittem, en Flandre occidentale, jusqu’à son décès à Pékin. Il y reproduit plusieurs documents, dont un portrait du jeune homme avant qu’il ne quitte sa terre natale, ainsi qu’une lettre autographe écrite depuis la Chine.
Morgane Belin