P. Virgilius Maro, et in eum commentationes, & Paralipomena Germani Valentis Guellii, PP. eiusdem Virgilii appendix, cum Josephi Scaligeri commentariis & castigationibus
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À partir de 1469, année de publication de la première édition imprimée (l’editio princeps) de Virgile, les impressions des œuvres du grand poète latin se succédèrent à une cadence impressionnante, à tel point qu’on ne parvient toujours pas à évaluer le nombre – qui se chiffre en milliers – d’éditions et de commentaires parus à l’époque moderne. L’officina Plantiniana ne fut évidemment pas en reste et se mit très tôt (dès 1558) à publier des éditions, commentaires et traductions de Virgile. La présente édition est l’œuvre de Germain Vaillant de Guélis (1516-1587), abbé commendataire de Paimpont (en Bretagne) et conseiller au Parlement de Paris, par ailleurs auteur de poésies latines tenues en haute estime par les humanistes de son temps – à tel point que Ronsard déplorait qu’il n’ait pas choisi de composer en français. Au début de l’année 1570, son Virgile était prêt à être édité, mais diverses vicissitudes en retardèrent l’impression jusqu’en 1575 (d’où l’ajout de nouvelles notes dans le supplément intitulé Paralipomena, « omissions »).
Les commentaires (commentationes) annoncés sur la page de titre entrecoupent le texte tous les 10-15 vers environ. Ils consistent en d’impressionnantes séries de passages littéraires grecs et latins qui peuvent être mis en parallèle avec les expressions virgiliennes. À l’heure où la recherche des loci similes se fait en quelques clics, force est de constater que le patient labeur des humanistes avait déjà réalisé l’essentiel des découvertes en matière d’intertextualité. Labore et Constantia !
Pierre Assenmaker